18 Octobre 2016
Aujourd'hui, je ne vous propose pas une recette de cuisine, mais je vais vous parler du concón (prononcer "conecone"), qui n'est pas un plat, mais plutôt, ce que toute personne ne connaissant pas la culture dominicaine, considérerait comme un reste de cuisine...
C'est ce que vous voyez sur le côté gauche de cette assiette (la fameuse bandeja dominicana), le plat quotidien des dominicains.
C'est en fait la couche croustillante qui se forme lors de la cuisson du riz à l'étouffée, mélange de l'eau de cuisson, du sel et de l'huile. Pour le faire: une bonne casserole en fer ou en fonte à fond épais.
Attention, un concón parfait n'est pas brûlé, ni a un goût fumé (c'est la que ça devient une science!).
Lorsque l'on n'est pas dominicain, il est un peu difficile de comprendre cet amour pour ce que nous pourrions considérer comme un "déchet" de cuisine. Les dominicains, eux, se battraient pour cette couche croustillante, râpée au fond de la casserole, comme si c'était le meilleur met au monde...
Servi lors de la repartition des assiettes, ou gardé précieusement pour la fin du repas, c'est chacun qui verra.
En réalité, ce n'est pas mauvais, c'est savoureux et c'est vrai que ce petit croquant n'a rien de désagréable. C'est encore meilleur lorsque vous avez cuisiné un locrio, avec les arômes laissés par la viande.
Personnellement, j'aime bien le retrouver en petits morceaux dans mon riz blanc.
La République Dominicaine n'est pas le seul pays à être fan du concón, on retrouve des choses similaires dans divers pays, comme le nurungji en Corée, le cocolón en Equateur, le pega'o à Porto Rico, le socarrat en Espagne ou encore le raspa à Cuba...